« Foi Verte » : différence entre les versions
(Aucune différence)
|
Dernière version du 1 mai 2016 à 10:52
- « Notre force provient de la place que nous occupons dans l’ordre naturel, parmi les animaux, les plantes et les éléments. Leurs cycles ne sont pas seulement notre calendrier mais celui du monde entier. »
- — gravure Sur un menHir du SarKariS[1]
Introduction[1]
La Verte religion est un ensemble de croyances aux multiples facettes. Elle est basée sur l’admiration du monde naturel et explique que tous les organismes vivants sont liés et qu’il faut respecter et fêter les changements naturels du climat, des saisons et des individus et non les craindre. Pour un fidèle de la Verte religion, tous les aspects du monde naturel sont sacrés, même les plus déroutants et les plus dangereux. Même la mort n’est qu’un changement qui relie une génération à la survie de la suivante. Les fidèles des divinités spécifiques disent souvent que la Verte religion n’est pas une « véritable » foi mais cette religion est pourtant très ancienne et bien réelle. Près de la moitié des druides de Golarion y adhèrent d'une manière ou d'une autre.[1]
Présentation
Green Faith | |
---|---|
(Déité) | |
Alignement | Neutral |
Certains experts du divin affirment que le druidisme est antérieur au concept même de vénération des divinités. À l’aube du monde, avant que les mortels ne soient à même d’envisager quelque chose d’aussi abstrait que les dieux et les philosophies, l’environnement naturel faisait déjà partie intégrante de leur vie. La chaleur du soleil, le froid de la pluie, la violence d’un orage, la force d’une bête, la beauté d’une fleur sauvage… autant de preuves physiques de la complexité et de la puissance de la nature. Que les mortels observent le passage du jour à la nuit, la naissance d’un enfant ou la destruction d’un feu de forêt, ils assistent aux miracles du monde naturel qu’ils pensent preuves de l’existence de quelque chose de plus grand que les vies individuelles. C’est le respect de cette source qui a donné naissance aux premiers druides, de sages personnes qui ont placé leur foi dans un pouvoir sans nom à l’origine de tous ces évènements.
Les légendes disent que la Verte religion est née d’un ancien conflit entre quatre sectes de druides qui s’affrontaient pour le contrôle d’une vaste étendue sauvage. Une secte vénérait les tempêtes qui grondent dans le ciel, une autre la terre qui offre un foyer à tous les êtres vivants, la troisième la force et la pureté des bêtes sauvages et la quatrième le pouvoir purificateur du feu. Ces quatre sectes ont rassemblé leurs forces, bien décidées à s’affronter une bonne fois pout toutes. Alors que le soleil dardait ses premiers rayons sur le val déchiré par la guerre, les chefs des druides rassemblaient leurs forces mais, avant que l’un d’eux ne puisse frapper, un geyser a jailli du sol. Il était autant fait d’eau bouillonnante que de terre fertile et de flammes crépitantes, et alors qu’il montait en spirale, une volée d’oiseaux multicolores en a émergé et s’est envolée à tire d’aile avant que le geyser ne s’éteigne. Les quatre druides ont alors compris que, même si leurs méthodes différaient, elles prenaient racine dans le même concept. Ces hommes venus faire la guerre ont forgé à la place une paix durable. La Verte religion est née de cette alliance et, même si des millénaires se sont écoulés, elle a très peu changé depuis, en dépit des guerres entre mortels, des cataclysmes et des invasions planaires, car les cycles de la nature sont plus fiables que le plus minutieux des objets mécaniques.
Un druide de la Verte religion peut se concentrer sur un aspect de la nature (l’air, les animaux, la terre, le feu ou l’eau) ou embrasser une combinaison de ces aspects ou leur totalité.
Les étrangers leur donnent parfois différents noms, comme druides du feu, druides des bêtes ou autres, dans diverses langues, mais, au sein de la Verte religion, ils se considèrent seulement comme des frères et sœurs de la nature. Certains druides pensent que leur aspect de prédilection est supérieur aux autres. Un druide de l’air peut mépriser les pouvoirs d’un druide de la terre, un druide ours douter de l’utilité d’un druide oiseau et des druides Bons et Mauvais se disputer pour savoir comment gérer les bûcherons mais ils savent qu’ils servent et aiment les aspects d’un même concept naturel supérieur et qu’il est dangereux et même contre-productif à long terme de se quereller.
Si une force extérieure menace un site naturel ou des animaux, les druides de tous bords mettent leurs différents de côté et s’unissent pour vaincre ce péril. Cela ne veut pas dire que les druides de la Verte religion ne s’affrontent jamais, seulement qu’ils ne se battent jamais pour prouver la supériorité d’un aspect de la nature sur un autre. Par exemple, quand des druides de la Verte religion se retrouvent ennemis lors d’un conflit politique, ils déclarent une trêve, se réunissent pour discuter du problème et trouvent un accord : un duel, les druides d’un camp passent dans l’autre, ou les deux groupes se retirent du conflit et veillent à ce que les deux camps ne causent pas de dégâts importants à la nature.
La Verte religion ne personnifie pas la nature de manière anthropomorphique.
La voix de la nature s’entend dans le hurlement du vent, le crépitement des flammes, le fracas des pierres, l’écoulement d’une rivière, le cri d’un aigle, le grondement d’un ours, le bourdonnement d’une abeille et le bruissement des branches. Représenter la nature sous les traits d’un homme ou d’une femme est considéré comme un signe d’étroitesse d’esprit et indique que l’artiste surestime le rôle de l’humain dans le cycle de la nature. La vie existe à une échelle si grande et si petite qu’il est impossible pour qui que ce soit de résumer correctement sa grandeur et sa complexité. La nature a créé d’immenses arbres plus vieux que la civilisation et d’innombrables créatures minuscules qui vivent dans l’eau et dans l’air et meurent en quelques jours. Un druide peut être fier de ses talents ou se montrer arrogant en accordant de l’importance au rôle que joue son aspect dans les cycles mais tous les druides restent humbles devant l’immense et intemporelle roue de la vie qui consume et renouvelle. Des êtres inférieurs peuvent considérer les bienfaits de la nature avec crainte, détestation ou convoitise, mais les druides les admirent et les traitent avec le plus grand respect.
La nature ne réagit pas aux réussites et aux échecs des mortels comme le font les dieux, en montrant ses faveurs par un signe ou en frappant les fidèles qui n’arrivent pas à respecter une doctrine. La nature punit sévèrement certaines offenses (un druide qui porte une armure métallique perd toute magie) et parfois, elle guide d’autres druides de la région pour qu’ils corrigent le problème. Certaines fois pourtant, elle semble ignorer complètement les transgressions, peut- être pour tester la viabilité du druide, comme un animal qui diffère de son espèce et échappe à ses prédateurs pendant des années, le temps que cette différence prolifère.
La Verte religion est avant tout Neutre stricte, bien que ses membres couvrent tous les alignements possédant une composante Neutre (Chaotique Neutre, Loyal Neutre, Neutre Mauvais ou Neutre Bon). Le cœur de cette croyance consiste à protéger la nature et à comprendre le cycle des saisons, des éléments et de la mortalité. La Verte religion a pour armes de prédilection toutes celles que manient les druides et pour symbole sacré le houx, le gui ou un visage fait de feuilles vertes. Il n’existe pas de prêtres de la Verte religion mais les druides qui choisissent un domaine plutôt qu’un compagnon animal ont accès à celui de l’Air, de la Faune, de la Terre, de la Flore, de l’Eau ou du Climat. La plupart des membres de la Verte religion sont des humains, des demi-elfes ou des elfes mais on trouve aussi des fées et des druides d’autres races. La Verte religion est surtout présente en Andoran, au Nirmathas, au Taldor et dans les Royaumes fluviaux. Le Sarkaris (maintenant devenu la Plaie du Monde) était un haut lieu du pouvoir, des connaissances et des traditions de la Verte religion, avant qu’il ne succombe à la corruption démoniaque. La Verte religion possède encore quelques places fortes qui luttent pour préserver le caractère sacré de la nature dans ces contrées.
Le clergé de la Verte religion se compose principalement de druides et de rôdeurs, avec quelques oracles (surtout ceux qui maîtrisent le mystère des Flammes, de la Vie, de la Nature, des Pierres, des Vagues et du Vent).
Les membres types de la Verte religion sont des gens du peuple ou des experts humains, comme des fermiers, des bûcherons ou des bergers qui vivent de la terre et tentent de trouver confort et prospérité dans le monde naturel. Les individus exceptionnels sont souvent des druides ou des rôdeurs mais quelques tribus de barbares vénèrent la nature dans son ensemble ou en partie (par le biais de totems d’animaux, par exemple).
Parmi les fidèles, on trouve même quelques guerriers, roublards et magiciens.
Les membres de la Verte religion font généralement preuve d’un grand pragmatisme et d’une hospitalité méfiante envers les étrangers. Ils stockent leurs récoltes quand la saison est généreuse, afin d’avoir toujours de quoi manger quand les temps sont durs. Ils croient qu’il faut protéger la vie et sont prêts à tuer si cela permet la survie d’autrui.
La plupart des fidèles de la Verte religion croient en la réincarnation, ils disent que les âmes sont immortelles et destinées à effectuer le périple de la vie à de nombreuses reprises. Comme ils pensent que tous les êtres vivants font partie du cycle de la nature, une créature peut se réincarner sous une forme radicalement différente de la précédente : un homme entêté peut devenir un élémentaire de la terre, un garde féroce une lionne, un chat ou un chien sympathique un humain, etc. L’herbe est broutée par le daim qui se fait à son tour dévorer par le lion qui meurt et se fait manger par les vers. De même, une âme peut subir de nombreuses transformations lors de son périple, car toute chose est amenée à changer et toute chose fait partie du cycle. Les anciens dévots disent que certaines âmes se reposent un temps entre deux incarnations, peut-être pour reprendre des forces ou pour méditer sur les enseignements acquis lors de leur dernière vie.
Les services religieux découlent de siècles de tradition mais sont parfois modifiés pour s’adapter à un groupe particulier ou à l’alignement des fidèles célébrant le rituel. Par exemple, quelques druides maléfiques intègrent des sacrifices humains dans leurs rites mais c’est chose rare. Lors des rituels classiques, les fidèles brûlent de l’encens ou des herbes sacrées, gravent des pierres, versent de l’eau bénie, sacrifient ou relâchent des animaux, plantent des graines, psalmodient ou chantent.
Les animaux et les humains sacrifiés ont la gorge tranchée, sont noyés ou brûlés dans un homme d’osier mais, généralement, de manière à ce que la créature ne ressente aucune souffrance ou presque.
Lors des cérémonies, la musique est jouée à l’aide d’instruments très simples conçus dans des matériaux naturels, comme des tambours ou des flûtes de pan.
Pour la Verte religion, l’union et la procréation sont des nécessités, et, chez les humanoïdes, un enfant a plus de chances de survivre et de se développer s’il a au moins deux parents. Certains groupes encouragent donc les gens à vivre en couple lié par un serment religieux tandis que d’autres poussent tous les membres d’une communauté à s’occuper de l’enfant et laissent à chaque adulte le soin de se marier ou pas et de définir sa propre notion de la famille. La réincarnation implique qu’une âme peut vivre dans un corps masculin dans une vie et dans un corps féminin dans une autre, c’est pourquoi la Verte religion accepte les couples quel que soit leur sexe ou leur race, certains couples pouvant se retrouver dans des corps très différents au cours de leurs diverses vies. Les naissances sont une bénédiction mais pas une obligation, un couple peut donc réguler ses naissances naturellement, avec des herbes ou par magie. Les membres de la Verte religion adoptent souvent des orphelins et il n’est pas rare qu’un couple homosexuel ou un ancien qui n’est plus en âge de fonder une famille élève un orphelin pour lui transmettre les enseignements de sa religion.
Les membres de la Verte religion savent et acceptent que tout change avec le temps : les saisons se succèdent, les animaux et les gens naissent et vieillissent, la marée ronge le rivage, le vent et le sable érodent la roche et le feu purifie afin de faire place à une vie nouvelle. Ils essaient de conserver certains aspects de cet équilibre dans leur vie quotidienne et de se montrer impartiaux dans leurs interactions avec autrui.
Ils optent pour les compromis et les solutions à long terme quand ils veulent régler un problème. Ils cherchent avant tout à protéger le monde naturel contre les aberrations, les morts-vivants et autres forces contre nature qui voudraient l’exploiter ou le souiller.
Les fidèles des anciennes traditions sont souvent considérés comme des adversaires de la civilisation mais ils entrent en conflit avec les citadins seulement quand leurs villes détruisent la nature plus vite qu’elle ne peut se régénérer. Par exemple, un abattage d’arbres intensif endommage l’écologie pour des dizaines d’années ou plus alors qu’en coupant des arbres spécifiques et en épargnant les autres, la récolte est moins rapide mais se répètera sur une période bien plus étendue. Un fermier qui veut exploiter une prairie pour semer ses cultures doit laisser quelques champs en jachère pendant plusieurs années, le temps que les souris, les oiseaux, les vers et les plantes sauvages revigorent la terre. La Verte religion enseigne qu’en tuant trop de loups une année, il y aura trop de daims, de souris et de lapins la suivante et qu’ils dévoreront bien plus de récoltes que les loups n’auraient mangé de moutons et de poulets.
En observant comment toutes les choses vivantes sont liées les unes aux autres dans leur environnement, les druides de la Verte religion espèrent trouver comment préserver l’équilibre de la nature tout en permettant aux villes de se développer. De même, ils pensent que les gens civilisés sont en meilleure santé quand ils ont accès aux beautés de la nature, par la présence d’un parc, d’une nature préservée, d’une majestueuse montagne, d’une grotte cristalline ou d’un rivage époustouflant. Ils protègent donc ces endroits, afin que les futures générations puissent apprécier les merveilles de la nature.[1]
Les temples et les sanctuaires
Pour la Verte religion, tous les endroits où la nature exprime sa puissance peuvent devenir des sites sacrés, qu’il s’agisse d’un volcan, d’une cascade ou d’un grand chêne. Ses fidèles construisent rarement des lieux de culte, ils préfèrent les espaces dégagés exposés aux éléments ou les cercles de pierres dressées et sculptées. Certains ordres utilisent des grottes naturelles. Parmi les lieux sacrés et les sites de rituels, on trouve les clairières reculées entourées d’arbres, les intersections des lignes telluriques, les bosquets sacrés, les formations rocheuses proéminentes et les tertres de terre (naturels ou manufacturés pour cacher un passage secret). Les pierres dressées servent à conserver le savoir ou à marquer la position et le calendrier des conjonctions stellaires. Le clergé n’utilise jamais un temple pour un autre usage ( jamais pour servir d’habitation ou un parquer des animaux) car ces lieux sont bien trop sacrés pour qu’ils en fassent un usage ordinaire.
N’importe quel site peut servir de sanctuaire à la Verte religion s’il est à la fois discret et remarquable : un arbre qui arbore une forme particulière, un rocher qui affleure au beau milieu d’une plaine dénudée, une source claire au sein de terres désolées ou un endroit où les frontières entre le plan Matériel et le Premier monde s’amenuisent. Les fidèles de la Verte religion font peu de différences entre les sanctuaires et les temples car seule leur taille les différencient : si les cérémonies les plus importantes sont réservées aux sites les plus vastes, c’est seulement parce qu’ils peuvent accueillir plus de monde, les lieux saints plus petits étant plus adaptés aux rituels privés ou plus intimes.[1]
Le rôle du clergé
Les membres du clergé de la Verte religion sont les intendants des cycles naturels. Ils étudient le climat et les saisons, le comportement des animaux, la croissance des plantes et le flux et le reflux des éléments. Certaines sectes ont une politique interventionniste et tentent d’alléger les souffrances inutiles, que ce soit en réparant la patte cassée d’un animal ou en poussant un nuage gonflé de pluie vers les champs desséchés d’un village. D’autres se refusent à intervenir car ils sont persuadés que certains doivent mourir pour que d’autres puissent vivre, que les prédateurs éliminent les proies les plus faibles et qu’une espèce que l’on introduit peut être néfaste à son nouvel environnement ou mourir parce qu’elle ne trouve pas les ressources dont elle a besoin. Ces fidèles ne sentent nul besoin de soigner les animaux malades d’un troupeau sauvage ou de contrôler les maladies qui frappent les récoltes : la nature se chargera de cela.
Le clergé travaille avec les laïques et leur apprend à prendre soin des plantes et des animaux, à prévoir le climat, à revigorer les champs épuisés, à les fertiliser, à aider aux mises bas, à ramasser le bois mort en épargnant les branches vertes, à trouver des herbes médicinales et à accomplir bien d’autres tâches liées à l’entretien de la ferme et des animaux.
Les membres du clergé ont souvent des rangs en Premiers secours et en Connaissances (géographie) et apprécient aussi Connaissances (nature), Connaissances (histoire) et Survie.
L’une des tâches simplistes et pourtant capitales du clergé consiste à enseigner comment indiquer qu’une maison ou un village est amical envers les druides et autres membres de la Verte religion, en accrochant un petit fagot d’herbes à une porte, en gravant un visage à l’angle oriental d’un bâtiment ou encore en plantant des chênes ou du houx le long de la route d’accès au village. Les fidèles sont censés offrir l’hospitalité aux membres du clergé et leur donner au moins du pain et de l’eau, mais le druide peut refuser cette offre sans que son hôte se sente insulté (c’est souvent ce qui se passe si l’hôte est pauvre). Les membres du clergé sont censés montrer la même hospitalité les uns envers les autres et échanger du pain, de l’eau, du vin ou de petits gâteaux de la taille d’un pouce faits de noix et de pâtes de graines. Un druide se montre légèrement malpoli s’il refuse cette offre.
Plus important, les druides de la Verte religion font office de médiateurs entre le monde civilisé et les créatures de la nature. Quand les bûcherons prélèvent trop de bois ou coupent les arbres sans discernement, les druides les incitent à abattre des arbres plus adaptés et appliquent des méthodes plus drastiques si leurs indications subtiles, leurs demandes directes et leurs ultimatums restent sans effets. Quand les loups commencent à s’en prendre au bétail, les druides éloignent la meute ou enseignent aux villageois comment construire des granges où les loups ne pourront pas entrer ou comment les faire fuir sans les tuer. Le druide est chargé de protéger, pas de venger, bien que certains (surtout les individus maléfiques) prennent les offenses à leur compte et infligent de sévères punitions aux citadins qui ne respectent pas la nature et se moquent de ce que les druides leur disent.
Chaque matin, le druide se lève à l’aube, prie, déjeune et vérifie s’il n’y a pas une activité animale ou végétale anormale dans sa maison ou son camp. Il se prépare ensuite au voyage de la journée. S’il est associé avec une communauté, il garde une heure pour écouter les problèmes et donner des conseils, généralement à midi, quand les travailleurs mangent. Quand les temps sont durs, il lui arrive d’aider aux travaux de la ferme ou de l’élevage, sinon, il surveille les êtres vivants du territoire qu’il s’est choisi. Même les druides itinérants essaient de consacrer chaque jour une heure à la faune et à la flore locales, même si cela se résume juste à observer la nature le long d’une route ou d’un sentier forestier pour voir si elle a besoin de lui.
Certains membres du clergé sont indépendants mais la plupart appartiennent à un ordre qui se concentre sur un aspect précis de la nature comme l’air, les animaux ou les plantes. Ces ordres se font généralement connaître sous des noms comme druides de la Feuille, druides de la Flamme, druides du Croc et autres mais ils regroupent des membres de plusieurs classes, pas uniquement des druides. Ces ordres patrouillent sur un territoire naturel informel et le protègent, sachant que le territoire d’un ordre peut chevaucher celui d’un ou plusieurs autres. Par exemple, il se peut que les druides de l’Aile protègent les oiseaux d’une vaste forêt, les druides de la Feuille ses plantes et les druides du Croc ses prédateurs. En revanche, ces trois ordres s’unissent si quelque chose menace la forêt dans son intégralité.
Au sein de chaque ordre, le clergé se répartit en « cercles » qui représentent le rang de chacun, le premier cercle étant le plus bas, réservé aux initiés qui viennent juste de terminer leur formation et le neuvième étant le plus haut. À chaque fois que l’on monte d’un cercle, il comprend un peu moins d’individus.
Dans certains ordres, en particulier chez les druides du Croc et les druides de la Flamme, la compétition est très rude pour monter dans les cercles ; un membre d’un cercle inférieur devant parfois livrer un combat rituel non-létal contre un membre d’un cercle supérieur pour échanger son rang contre le sien s’il l’emporte. Il ne peut pas y avoir plus d’un défi de ce genre par mois lunaire, afin que les combats ne se muent pas en distraction susceptible de détourner les druides de leurs devoirs. Le chef de chaque ordre se nomme le Grand druide et le chef de toute la Verte religion l’Archidruide. Ces rangs se conservent généralement à vie.
Pour le clergé, les habits de cérémonie se composent d’une robe, d’une chasuble, d’une capuche et d’un bâton de cérémonie en bois, le tout dans des teintes vertes et brunes. Ces habits sont simples ou élaborés et les druides qui possèdent de grands pouvoirs magiques intègrent parfois des plantes vivantes à leur tenue de cérémonie. Les druides aventuriers portent des habits adaptés au voyage et ornent leurs vêtements ou leurs armes de brins de houx ou de gui, ou bien ils portent un symbole sacré autour du cou ou à la ceinture.
Voici les ordres les plus importants et leur zone d’intérêt et d’influence.
Les druides de la Terre. Ces druides veillent sur les créatures fouisseuses, les cavernes, le sol, les vers et les animaux grégaires.
Les druides du Croc. Ces druides apprécient tout particulièrement les qualités des prédateurs comme les lions, les serpents et les loups.
Les druides de la Flamme. Ces druides révèrent les aspects destructeurs et rénovateurs du feu. Ils soignent les zones brûlées afin qu’une nouvelle vie s’y développe.
Les druides de la Feuille. Ces druides adorent les arbres et les plantes vertes, ainsi que tout ce qu’ils produisent.
Les druides de la Tempête. Ces druides se concentrent sur le vent, les tempêtes et le climat. Ce sont des alliés très proches des druides de l’Aile.
Les druides des Vagues. Ces druides se consacrent aux rivières, à la mer, aux poissons et autres créatures aquatiques.
Les druides de l’Aile. Ces druides veillent sur les créatures ailées, sauvages comme domestiques.
Parmi les ordres plus modestes, on trouve les druides de l’Essaim (qui se consacrent aux abeilles et aux guêpes), des Scarabées (pour les insectes rampants), de l’Écaille (dinosaures, reptiles et serpents), des Spores (pour les champignons plutôt que les végétaux) et des Toiles (araignées). Ces ordres et d’autres se décomposent généralement en cinq cercles au lieu de neuf.[1]
Les fêtes religieuses
La Verte religion célèbre les solstices, les équinoxes et les alignements planaires. Un ordre donné peut célébrer des fêtes supplémentaires, en général pour l’anniversaire d’un événement important de son histoire. Certains ordres fêtent aussi la pleine et la nouvelle lune en célébrant des mariages ou des baptêmes quand la lune est à un point propice de son cycle. Certains membres de la Verte religion accordent tellement d’importance à la lune qu’ils ont abandonné le calendrier solaire au profit d’un calendrier lunaire qui se transmet de génération en génération.[1]
Les aphorismes
Les fidèles de la Verte religion cherchent l’équilibre et l’unité avec le monde naturel. Bon nombre de leurs dictons aident les croyants à atteindre cet idéal tout en améliorant leur propre vie.
Suivre la racine. C’est toujours facile de trouver une solution simple mais ce qui apparaît comme un simple souci n’est souvent que le symptôme visible d’un problème bien plus vaste. Si vous avez trop de lapins dans les champs, le problème ne vient peut-être pas des lapins mais d’une réduction de la population de faucons ou de loups. Et cela peut être la conséquence d’une chasse trop intensive ou de la destruction de leur habitat. Ce n’est qu’en identifiant le véritable problème que l’on peut gérer ses effets sur le long terme.
Ne laissez pas les miracles de la nature tomber dans le domaine du banal. La routine peut facilement nous empêcher de voir les merveilles qui se trouvent sous nos yeux. Le vol d’une abeille, l’éclosion d’une fleur, un scarabée qui roule sa bouse… la puissance et la majesté de la nature nous entourent à tout moment. Chaque jour, consacrez un instant pour apprécier la gloire de la nature.
Comprendre le cercle. La Verte religion accorde une grande importance à l’histoire et aux répétitions, en tenant des archives qui remontent à plusieurs siècles sur les cycles naturels du temps, le climat et l’abondance de nourriture. Ses fidèles ont vu d’innombrables civilisations humanoïdes naître et périr, toujours pour les mêmes mesquineries, et ils guettent l’apparition des antiques signes de la corruption et de l’avidité.[1]
Les textes sacrés
La Verte religion n’utilise pas de livres de papier, elle préfère graver sa sagesse sur des tablettes de pierre, des menhirs et des monolithes. Ces écrits ont souvent une forme si alambiquée qu’il faut se rendre auprès de plusieurs pierres pour comprendre pleinement le message gravé. Ainsi, les informations sont conservées sous un format durable et les infidèles ont bien du mal à déchiffrer la totalité du savoir préservé. Comme ces écrits sont éparpillés, la Verte religion accorde beaucoup d’importance à la tradition orale et les apprentis apprennent à mémoriser de grandes quantités d’informations à accoler et remettre dans l’ordre ultérieurement pour saisir leur sens. Certains initiés utilisent des parchemins ou des tablettes d’argile avec des abréviations ou des astuces mnémotechniques personnelles pour se rappeler où se trouvent les pierres les plus importantes. Les anciens compilent parfois leurs réflexions sur différents éléments de la religion mais ils les mémorisent et les répètent sous forme de discours ou de chants plutôt que d’écrire des appendices sur une doctrine sacrée.
Les relations avec les autres religions La Verte religion trouve des alliés parmi les fidèles d’Érastil, de Gozreh, des Aînés et d’autres religions qui aident à protéger le monde naturel et acceptent aussi bien sa fureur que sa générosité (comme les ouailles de certains seigneurs empyréens). Les membres de la Verte religion s’opposent aux religions destructrices et à celles qui cherchent à corrompre ou enchaîner la nature, comme le culte des seigneurs démons, de Rovagug, d’Urgathoa et de certaines branches de l’Église de Néthys. Comme il n’y a pas de divinité à la tête de la Verte religion, cette dernière n’a pas d’ennemis directs mais cela n’empêche pas ses fidèles d’avoir des ennemis jurés personnels issus d’autres croyances.[1]
PERSONNALISATION DE LA LISTE DES CONVOCATIONS
En fonction de son ordre, le clergé de la Verte religion peut utiliser convocation d’alliés naturels pour invoquer les créatures suivantes en plus des créatures habituellement associées au sort.
Sort | FP | Ordre |
---|---|---|
Convocation de monstres II | ||
Fer de hache1 | FP 2 | Aile |
Blaireau sanguinaire2 | FP 2 | Terre |
Porc-épic géant1 | FP 2 | Terre |
Convocation de monstres IV | ||
Caméléon géant1 | FP 3 | Croc |
Moufette géante1 | FP 3 | Terre |
Léchi d’algue1 | FP 3 | Feuille, Vagues |
Vautour géant1 | FP 4 | Aile |
Convocation de monstres V | ||
Cobra impérial2 | FP 5 | Croc |
Chouette géante1 | FP 5 | Aile |
Gar géant2 | FP 6 | Vagues |
Convocation de monstres VI | ||
Tertre errant | FP 6 | Feuille |
Convocation de monstres VII | ||
Tortue happante géante2 | FP 9 | Vagues |
Anaconda géant2 | FP 10 | Croc |
Attrape-mouches géant | FP 10 | Feuille |
1 Voir Bestiaire 3 Pathfinder JdR
2 Voir Bestiaire 2 Pathfinder JdR
Le MJ peut autoriser un druide qui n’appartient pas à un ordre donné à choisir l’une des créatures présentées ici et à l’ajouter à sa liste de créatures à convoquer, au niveau approprié. Les ordres moins connus peuvent ajouter d’autres créatures inhabituelles à la liste des convocations d’alliés naturels mais pas plus de deux ou trois types de créatures. Par exemple, un druide des Spores peut convoquer des créatures fongiques.
Le Bestiaire 2 présente de nouveaux élémentaires que certains ordres de la Verte religion peuvent convoquer en utilisant le même niveau de sort que celui nécessaire pour convoquer un élémentaire classique (air, terre, feu ou eau). Voici ces ordres : Terre (élémentaires du magma et de la boue), Flamme (élémentaires du magma), Tempête (élémentaires de la glace et de l’éclair) et Vagues (élémentaires de la glace et de la boue).