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Dernière version du 1 août 2024 à 18:44
Présentation
Pharasma | |
---|---|
(Déité) | |
Titres | Lady of Graves Lady of Mysteries Mother of Souls Gray Lady |
Adjectif | Pharasmin |
Home | Boneyard |
Alignement | Neutral |
Portfolio | Fate Death Prophecy Rebirth |
Adorateurs | Midwives, pregnant women, morticians |
Cleric Alignments | Modèle:Alignment grid |
Domaines | Death, Healing, Knowledge, Repose, Water |
Sous domaines | Ancestors, Ice, Memory, Resurrection, Souls, Thought |
Arme de prédiléction | Dagger |
- « La naissance et la mort sont inscrites dans les os, mais l’on peut briser les os. » La Spirale des os
Pharasma observe la vie et la mort, examine l’écheveau des 5ls de la destinée et des prophéties, et se montre implacable dans l’exécution de ses sinistres devoirs. Elle a vu mourir des nouveau-nés, des hommes bons périr trop tôt et des tyrans vivre très vieux, alors, elle ne porte aucun jugement sur le bien-fondé d’une mort et accueille toutes les naissances avec la même sévérité. Dès qu’une âme naît, elle sait comment elle évoluera mais ne prononce pas de verdict officiel avant le dernier moment : elle sait aussi que les prophéties sont parfois erronées ou qu’elles se trompent complètement. Elle croit au destin et à la prédestination, mais elle comprend que les gens aient besoin de zones d’ombre et de faire de mauvaises interprétations pour avoir une illusion de libre arbitre.
Les légendes disent que Pharasma savait que la mort d’Aroden approchait et qu’elle l’a même jugé, comme tous ceux qui sont nés mortels, mais qu’elle n’a rien fait pour prévenir ses fidèles dont beaucoup sont devenus fous après la catastrophe. Les prophéties ont perdu toute fiabilité mais les prophètes continuent de naître et beaucoup basculent dans la folie à cause de leurs visions confuses et contradictoires. L’église s’est donc fait un devoir de prendre soin de ces pauvres âmes et elle a transformé une partie de ses plus grands temples en asiles.
Selon son rôle, Pharasma est représentée dans les œuvres d’art comme une sage-femme, une prophétesse démente ou la faucheuse. Elle a généralement la peau grise et des yeux blancs. En tant que sage-femme, elle a l’air sévère et efficace, avec les cheveux tirés en arrière et les manches retroussées jusqu’au coude. En tant que prophétesse elle a les yeux fous, les cheveux en bataille, et ses paroles résonnent comme un roulement de tonnerre. Sous les traits de la faucheuse, elle est grande et maigre, vêtue d’une ample robe noire à capuchon, et tient un sablier dans lequel un sable rouge s’écoule à toute allure. Elle se déplace d’un pas plus délibéré qu’agressif.
Les femmes enceintes portent souvent un petit bijou à l’effigie de la sage-femme au bout d’un long collier, pour protéger l’enfant à naître et lui accorder une vie heureuse.
Le Cimetière, le royaume de Pharasma dans l’après-monde, attend tous les mortels, perché au sommet d’une tour d’une hauteur impossible. Une fois les
âmes arrivées là-bas, elles attendent, à la queue leu leu, d’être jugées et de recevoir leur ultime récompense. Ceux qui ont succombé avant d’accomplir leur destin ont parfois la chance de revenir, dans cette vie ou dans une autre, mais certains avaient juste pour destinée de mourir d’ignoble manière ou bien trop tôt. La Dame des tombes s’oppose à la non-mort qu’elle qualifie de profanation des souvenirs de la chair et de corruption du chemin que l’âme devrait emprunter pour être jugée.
L’église fonctionne comme une puissante famille matriarcale, bien que certains la comparent à un couvent de nonnes conservatrices. Elle est Neutre mais possède de nombreuses traditions transmises par la déesse, que ses prophètes et ses fidèles suivent à la lettre. Pourtant, selon les branches de l’église, certaines pratiques et certains rituels revêtent plus d’importance que les autres. Cela ne débouche jamais sur des affrontements entre les factions mais un fidèle n’a aucun mal à reconnaître un membre de sa propre secte ou à constater qu’un visiteur ne connaît pas les coutumes locales.
Pharasma indique ses faveurs en faisant apparaître des scarabées et des engoulevents, des animaux qui fonctionnent comme des psychopompes et guident les esprits récemment décédés vers le Cimetière. Les roses noires sont censées porter chance, surtout s’il n’y a pas d’épine sur leur tige. Quand les gens meurent dans des circonstances mystérieuses, il arrive que Pharasma autorise leur esprit à aller transmettre un bref message à leur famille, pour la réconforter, dévoiler l’identité d’un assassin ou pour hanter un ennemi. Son déplaisir se traduit par des frissons dans le dos, du sang qui coule sous les ongles, un goût de terreau dans la bouche, la découverte d’un cadavre d’engoulevent ou l’impression d’avoir oublié quelque chose d’important.
Pharasma est une divinité Neutre qui veille sur le destin, la mort, les prophéties et la naissance. Elle a pour arme le skane, une dague dotée d’une importance rituelle, et pour symbole sacré une spirale lumineuse qui représente une âme et son voyage, de la naissance à la mort puis lors de l’après-vie, ainsi que l’itinéraire trompeur du déchiffrement des prophéties. Pharasma règne sur les domaines de la Mort, de la Guérison, de la Connaissance, du Repos et de l’Eau. La majorité de son clergé se compose de prêtres mais il compte aussi nombre d’oracles, de devins et d’adeptes. Les deux tiers du clergé sont de sexe féminin mais la proportion varie selon les régions.
Les fidèles de Pharasma sont des sages-femmes, des croque-morts, des « nécromanciens blancs, » des femmes enceintes, et (moins souvent depuis la mort d’Aroden) des liseuses du tourment, des chiromanciennes, des oniromanciens, des liseuses de nuage et d’autres personnes qui utilisent des méthodes de divination non magiques. Dans les communautés les plus petites, il arrive souvent qu’un prêtre de Pharasma assure tous ces rôles ou qu’un couple se répartisse ces différentes tâches. Évidemment, comme Pharasma est la déesse de la naissance et de la mort, elle a beaucoup de fidèles laïques et, même dans les régions où sa religion est peu répandue et sans organisation, les gens du peuple lui adressent leurs prières, pour obtenir conseils ou protection, comme les fermiers de tout l’Avistan prient Érastil pour avoir de bonnes récoltes.
Les fidèles de Pharasma (et la plupart des gens du commun) dessinent la spirale symbole de la déesse sur leur poitrine, comme une prière face à une mauvaise nouvelle, des paroles maléfiques ou un blasphème ou bien avant d’entreprendre quelque chose de dangereux ou d’incertain, voire même pendant. Le geste varie selon les pays, en Ustalav la spirale se trace le poing fermé, en Osirion l’index et le majeur tendus. Les individus particulièrement pieux répètent ce geste dans leurs activités quotidiennes, quand ils remuent la soupe ou astiquent le sol par exemple.
Les offices de Pharasma sont un mélange de chants sombres et de joyeuses chansons, avec des musiques festives ou funèbres locales. Ils se terminent généralement sur une note positive ou encourageante car, même si tout le monde doit mourir, il faut se réjouir pour les nouvelles générations (du moins, jusqu’à ce que leur fin arrive, ce dont elles se préoccuperont le moment venu). Chaque temple possède un registre des naissances et des décès de ses membres et les prêtres annoncent leur nom à la date anniversaire de ces évènements, alors que leurs proches allument des chandelles en leur honneur.
Pharasma est en faveur du mariage car il mène aux naissances mais n’a rien contre les gens qui ont des enfants sans être mariés ni contre les couples qui adoptent des enfants ou contre les orphelinats. Les mariages célébrés à l’église sont simples ou élaborés, selon le statut social et la richesse des familles. Pharasma a beau être la déesse des naissances, elle ne s’oppose pas à la contraception et ses temples fournissent ce genre de services aux femmes qui risquent de mettre au monde des enfants mort-nés ou atteints de difformités. En revanche, elle pense que c’est une abomination de tuer un enfant dans le ventre de sa mère, car l’âme du petit est alors envoyée dans l’après-vie sans avoir eu la moindre chance d’accomplir sa destinée, c’est pourquoi les sages-femmes de la déesse refusent d’aider une femme à avorter, même si sa grossesse lui fait courir de grands risques. Certaines sages-femmes, appelées les casarmetzes, sont si douées pour utiliser la médecine, la magie et la chirurgie que, lorsqu’un accouchement se passe très mal, elles peuvent ouvrir le ventre d’une mère pour en sortir son enfant et sauver les deux. Curieusement, l’église ne désapprouve pas le suicide, même si les prêtres débattent parfois pour savoir si cet acte fait partie du destin de certaines âmes ou si c’est un moyen de retourner auprès de la déesse pour avoir une autre chance dans une prochaine vie.
Le kolash est un pain traditionnel de l’église, il est fait de pâte tressée et enroulée en spirale serrée pour former une miche bien ronde. Ce pain est souvent parsemé ou fourré de fruits secs, et dégusté avec du fromage. Pendant les fêtes d’hiver, on laisse un vide au centre de la spirale pour y glisser une chandelle de cire que l’on allume au début du repas et que l’on éteint au moment de manger le pain.
La tradition de l’église veut que la famille fasse une réunion le troisième jour qui suit la naissance d’un enfant pour souhaiter la bienvenue à cette nouvelle âme. Les superstitieux disent qu’il faut donner un nom à l’enfant avant ce rassemblement sinon, il sera malchanceux. Les visiteurs apportent de petits gâteaux, des graines, des petits pois salés et de la bière coupée qu’ils partagent avec la famille et les autres invités. Un prêtre ou un ancien de la famille récite la liste des noms des ancêtres maternels ou paternels de l’enfant (la branche associée à son sexe), demande aux parents de lui donner un nom et souhaite à l’enfant de grandir en bonne santé et aux parents de vivre assez longtemps pour le voir se marier et leur donner des petits-enfants.
Quand un fidèle de Pharasma meurt, on nettoie son corps, on l’immerge et on l’habille d’un linceul en plusieurs parties (5 pour un homme, 9 pour une femme). On glisse dans ce linceul une prière écrite sur un parchemin, une écorce, un tissu ou une pierre avant de sceller le corps dans un cercueil (si les gens souhaitent en utiliser un). Un gardien reste avec le corps la nuit qui précède l’enterrement, parfois pour honorer le mort, parfois pour le protéger contre les voleurs de cadavres et parfois pour vérifier qu’il ne se relève pas sous la forme d’un mort-vivant.
Les gens qui ont les moyens paient souvent pour qu’un prêtre de Pharasma les enterre sur un sol sacré. Le prix varie en fonction de l’économie locale et de la nature de l’enterrement : une petite alcôve dans des catacombes ou un ossuaire ne coûte pratiquement rien (surtout si le cadavre partage les lieux avec d’autres) tandis que seuls les nobles ou les riches marchands peuvent s’offrir une tombe privative de la taille d’une pièce. L’église refuse d’exhumer un corps car c’est violer le repos du mort, elle s’y oppose même si un gouvernement veut creuser un égout, construire un aqueduc ou bâtir une autre structure vitale. En revanche, si un prêtre découvre un cadavre qui n’a pas été enterré comme il se doit et qui est en partie exposé, il s’arrange généralement pour lui donner des funérailles décentes, en accord avec les enseignements de son église.
Les gens qui pleurent un décès récent (généralement un père, une mère, un fils, une fille, un frère, une sœur, un mari ou une épouse) maquillent leurs paupières avec une cendre noire ou une pâte à base d’herbes pendant les cinq jours qui suivent les funérailles. Les fidèles honorent leurs morts en brûlant une chandelle votive lors de l’anniversaire du décès. Ces chandelles trapues brûlent pendant 24 heures et la plupart des stèles comportent une niche pour les protéger contre le vent. L’église autorise la crémation mais lui préfère les enterrements, en revanche, il est irrespectueux de procéder à des funérailles marines ou célestes ou de s’adonner au cannibalisme funéraire. L’église ne pleure pas ses apostats et les prêtres refusent d’accomplir les rites funéraires pour ceux qui ont tourné le dos à leur religion.
En Ustalav, une secte appelée la Pénitence pharasmienne s’est accaparé les esprits des fidèles de la Dame des tombes. Pour elle, les souffrances et les épreuves de la vie ajoutent du poids à l’âme et, lorsque Pharasma la juge, elle contrebalance ce poids par des récompenses supplémentaires dans l’après-vie. La plupart des gens qui adhèrent à cette croyance se contentent de restrictions ascétiques au niveau de leur régime alimentaire et des rares plaisirs que la vie leur offre, mais d’autres sacrifient beaucoup plus en s’ôtant la vue ou l’ouïe, en se flagellant ou en portant un cilice pour limiter ou contrer tout élément qui pourrait venir alléger leur âme, dans l’espoir d’obtenir de plus grandes récompenses dans l’après-vie. Dans certains comtés, les extrémistes considèrent qu’endurer la souffrance revient à supprimer les plaisirs et le changement : ils traquent tous ceux qui modifient le monde pour satisfaire des caprices mortels, comme les utilisateurs de magie profane.[1]
Temples et autels
Les temples de Pharasma se présentent souvent comme des cathédrales gothiques et sont généralement situés près d’un cimetière, mais une simple pierre dans un champ en friche ou un cimetière suffit à jouer le rôle d’autel. Les temples de grande taille possèdent habituellement des catacombes où reposent les cadavres des riches et des anciens membres du clergé, car un enterrement sous le temple de la déesse est censé améliorer l’opinion qu’elle a du défunt lors de son jugement. Même un monastère pharasmien isolé a une zone réservée aux enterrements et peut abriter des générations de défunts autrefois riches et influents... et d’innombrables trésors.
Chaque temple possède un grand prêtre ou une grande prêtresse dédié à un aspect de la religion : la naissance, la mort et le destin. En théorie, ils sont tous égaux mais, depuis quelques décennies, le grand prêtre des prophéties est relégué à un rôle secondaire (souvent réservé à une personne étrange ou instable). Dans les petites communautés, un même prêtre remplit les trois rôles. Les temples qui possèdent une crypte disposent également d’un maître ou d’une maîtresse de crypte, responsable de cette structure. Au sein d’un temple, la hiérarchie dépend généralement de l’ancienneté : les premiers arrivés surclassant les nouveaux.
Entre deux églises, la hiérarchie dépend de la taille de la congrégation, les grands temples urbains ayant plus d’influence que les plus petits lieux de culte des villages. Pour les cérémonies religieuses, les fidèles de Pharasma s’habillent de vêtements funéraires, toujours noirs (quelle que soit la coutume locale, même s’ils portent parfois des habits d’autres couleurs ou d’autres styles sous le noir). Ils rehaussent le tout d’argent et de petites fioles d’eau bénie. Le clergé régulier est vêtu de noir ou de gris, selon la coutume locale, et beaucoup d’individus cloîtrés font vœu de silence pour montrer leur dévotion envers la Dame des tombes.[1]
Rôle du clergé
Les membres du clergé sont généralement des prêtres, des devins ou des « nécromanciens blancs » (des magiciens qui étudient des formes de nécromancie autres que la création de morts-vivants et la destruction de la vie) mais il arrive que des sages-femmes et des magiciens de village particulièrement doués acquièrent une grande autorité dans certaines régions. Les prêtres président aux naissances et, si l’un d’eux est présent lors de l’accouchement, la mère et son enfant sont sûrs de survivre. Les prêtres de Pharasma sont les intendants des morts et ils connaissent bien les coutumes funéraires de leur région et des pays avoisinants. Ils protègent les cimetières et la mémoire des morts contre les voleurs de cadavres et les réanimateurs de corps, ils apprennent par cœur ou couchent par écrit tout ce qu’ils savent des gens morts en leur présence. L’église méprise les morts-vivants car ce sont des abominations vis-à-vis de l’ordre naturel et tous les prêtres obéissent sans restriction à la doctrine de l’église en la matière : la création de morts-vivants est interdite et il est très mal vu de contrôler un mort-vivant existant, même pour un prêtre maléfique de Pharasma.
Un prêtre gagne un maigre salaire en s’occupant des accouchements, en parlant aux funérailles ou même en creusant ou en construisant des tombes pour de riches clients. Les prêtres qui partent à l’aventure évitent d’entrer dans une tombe pour la piller mais acceptent d’y aller si elle abrite des morts-vivants, afin de la débarrasser de ces abominations (mais ils s’opposent tout de même à la profanation des cadavres inanimés qui reposent en ces lieux). Les ministres de Pharasma ont tendance à manquer de tact car ils passent une grande partie de leur temps à travailler avec les morts (qui ne répondent pas quand on leur parle et ne risquent pas de se sentir froissés) ou avec des gens en proie à la souffrance (comme une femme en couches). Quand quelqu’un a besoin de leurs services, ils lui donnent des ordres et s’attendent à les voir exécutés, car une âme mortelle (récemment disparue ou sur le point de le faire) est en danger.
Tous les prêtres portent un skane, une dague cérémonielle à double tranchant à la lame gris terne, au pommeau souvent orné d’une représentation stylisée du visage et des cheveux de la déesse. La dague sert à tenir les parchemins de prière ouverts, à toucher un cadavre lors des rites funéraires, à couper les linceuls pour les morts et le cordon ombilical des nouveau-nés et à découper le kolash les jours de fête. Les prêtres ont le droit de s’en servir pour verser le sang ou prendre une vie mais certains s’y refusent et possèdent une autre arme pour se battre. Une casarmetzes porte un skane spécial, avec une effigie de Pharasma d’un côté de la poignée et un enfant en pleurs de l’autre.[1]
Jours Saints
Pharast, le premier mois du printemps, est nommé en l’honneur de la Dame des tombes car il représente la vie nouvelle et le renouveau du monde. L’église observe deux jours saints.
Jour des os. Le 5 pharast, les prêtres défilent dans les rues de la ville en portant les cadavres des défunts les plus récents, enveloppés de leur linceul, lors d’une procession honorifique. Ils les enterrent ensuite gratuitement dans le cimetière, le tombeau ou le sépulcre de l’église, ce qui est un grand honneur pour les défunts.
Procession du Souvenir des âmes. Cette cérémonie se déroule dans les pays où la Dame des tombes fait partie des divinités majeures. C’est un rituel nocturne qui dure des semaines et se prolonge jusqu’à la fête des moissons, lors de laquelle les fidèles demandent à la déesse de retarder le moment où elle les emmènera dans l’après-vie. Les prêtres s’habillent de fines robes noires par-dessus leurs habits de festival et portent des chandelles allumées. Ils forment une procession qui s’enfonce dans une vaste fontaine, un bassin, un lac ou une rivière placide. Les chandelles s’éteignent quand ils entrent dans l’eau profonde mais se rallument quand ils atteignent l’autre rive et leurs robes noires deviennent transparentes une fois gorgées d’eau, révélant les habits de fête colorés qui se trouvent en dessous.[1]
Aphortsmes
Vu l’abondance de rituels, d’objets et de vêtements cérémoniels de l’église, il n’est pas étonnant que ses congrégations aient de nombreuses expressions différentes. En général, un fidèle trace le signe de la Dame des tombes sur son cœur quand il prononce un de ces dictons. Voici les trois plus connus.
Pas cette année, pas encore. C’est une brève prière que l’on prononce après avoir entendu une tragédie ou une rumeur inquiétante, pour demander à Pharasma de retarder le moment où ses fidèles devront se rendre dans son royaume car ils ont encore beaucoup à faire. Les plus dévots l’incluent dans les prières du matin et du soir.
Tous les vivants doivent se soumettre à son jugement. C’est une promesse adressée à autrui (généralement à un ennemi mais aussi à quelqu’un de désinvolte ou d’irrespectueux), disant qu’il finira par subir le destin qui lui est réservé, même si cela prend plus longtemps que ce que l’orateur voudrait.
Que la Dame le garde. C’est un serment que l’on prononce pour garder un secret que l’on ne révèlera à personne, en jurant que Pharasma sera la seule à l’entendre (et seulement quand celui qui prononce ce serment sera mort) ou qu’elle réclamera l’âme du parjure qui brise cette promesse.[1]
Textes sacrés
Le livre saint de Pharasma s’intitule La Spirale des os. Il a été écrit il y a bien longtemps par un prophète et comporte des prédictions si vagues que le clergé débat encore pour savoir lesquelles se sont réalisées et lesquelles sont encore à venir. D’autres parties se sont greffées plus tard et traitent des méthodes d’accouchement les plus sûres, de la manière dont il faut s’occuper des défunts pour éviter l’apparition de morts-vivants etc.
Dans de nombreux temples, surtout les plus anciens, le livre saint se présente sous forme de parchemins enluminés classés par sujet. Ils sont écrits avec des encres rares et des filigranes de métal, et certaines collections sont devenues des artefacts historiques qui valent des milliers de pièces d’or. Chaque parchemin contient plusieurs prières associées à diverses cérémonies religieuses et, bien souvent, le prêtre ajuste besoin de quelques parchemins pour célébrer l’office, il laisse donc les autres en lieu sûr. Chaque parchemin est conservé dans un étui de soie grise appelé une mante, pour le protéger contre l’usure et les incidents. Comme les mantes s’usent après des années d’utilisation, il faut les remplacer mais la doctrine de l’église interdit de s’en débarrasser simplement, elles sont soit murées dans un petit compartiment au sein du temple, soit (de préférence) cousues dans un linceul funéraire destiné à un prêtre ou un membre important de l’église. Les défunts assez chanceux pour avoir une mante pharasmienne dans leur linceul résistent particulièrement bien aux déprédations des morts-vivants et il est très difficile de les animer ou de les transformer en rejetons.[1]
Relatons avec les autres religions
Toutes les divinités entretiennent des relations pacifiques avec Pharasma car leurs agents doivent impérativement avoir accès à son royaume pour que leur âme gagne ensuite la demeure de leur dieu. Elle n’a pas vraiment d’alliés ni d’ennemis, même si Iomédae lui en veut pour avoir gardé le secret sur l’imminence de la mort d’Aroden. Même Zyphus lui montre du respect, bien que certains pensent que les deux divinités ne sont pas d’accord quant à dire si certaines âmes sont arrachées trop tôt au monde des vivants. Ses relations avec l’énigmatique Groetus restent un mystère. En revanche, la Dame des tombes n’aime pas négocier avec les fiélons car elle ne sait que trop bien quels dégâts ils causent parmi les âmes qui traversent le Plan astral pour gagner son royaume et recevoir son jugement, et comment ils harcèlent ses serviteurs psychopompes.[1]
Nouveau sort Divin
Les adeptes, les bardes, les rôdeurs, les ensorceleurs et les magiciens de Pharasma peuvent apprendre augure et mise à mort comme des sorts de niveau 2 et communication avec les morts comme un sort de niveau 3. Les prêtres et les oracles au service de Pharasma peuvent préparer simulacre de vie comme un sort de niveau 2, clairaudience/clairvoyance comme un sort de niveau 3 et moment de prescience comme un sort de niveau 8. En plus d’os défenseurs (voir Les Dieux et la magie) ses prêtres ont accès au sort suivant. Châtiment des abominations
École évocation ; Niveau prêtre 5 (Pharasma)
Temps d'incantation 1 action simple
Composantes V, G, F (symbole sacré de Pharasma)/FD
Portée personnelle
Cible lanceur de sorts
Durée 1 round/niveau
Le personnage puise dans l'énergie positive pour imiter en partie le pouvoir de paladin châtiment du Mal. Il choisit une créature morte-vivante contre laquelle ses attaques au corps à corps gagnent un bonus au jet d'attaque égal à sa Sagesse et un bonus aux dégâts égal à son niveau de lanceur de sorts. De plus, ses attaques ignorent la réduction de dégâts de ce mort-vivant. Ces bonus ne se cumulent pas avec ceux de châtiment du Mal du paladin.[1]
Alliés planaires<
Les serviteurs divins de Pharasma sont généralement des créatures très étranges. Même s’il arrive que des gens qui ont connu un destin particulièrement glorieux ou exceptionnellement sombre reviennent parfois dans le monde des mortels pour transmettre un message de sa part, ils s’en vont dans le royaume de leur divinité dès que Pharasma les a jugés. L’apparition de ces esprits est habituellement liée aux activités qu’ils pratiquaient ou au dieu qu’ils servaient de leur vivant. Par exemple, si Pharasma veut avertir ses fidèles de l’imminence d’un combat sanglant, elle peut leur envoyer l’esprit d’un puissant guerrier de Gorum ou d’un champion défunt de Iomédae. Son héraut, l’Intendante de l’écheveau (voir page 86), est une créature aux allures de ghaele qui apparaît parfois sous la forme d’une armure luisante blanche et bleue ou comme une silhouette désincarnée faite de flammes orange. Voici deux créatures qui obéissent uniquement à Pharasma.
Écho de la divinité disparue. Ce soldat spectral porte de beaux vêtements verts et or. Quand il laisse voir son visage, il prend les traits d’un Azlant et ressemble beaucoup aux représentations du dieu Aroden. Comme il apparaît au service de Pharasma depuis la mort du Dernier Azlant seulement, certains pensent qu’il est un vestige de ce dieu mais Écho le dément. Il préfère soigner et apporter son soutien à ceux qui l’appellent plutôt que d’attaquer directement leurs adversaires.
Stèle infinie. Cet être ressemble à une stèle circulaire en rotation, gravée d’inscriptions dans de nombreuses langues. Il est difficile de les déchiffrer en raison du mouvement constant de la créature. Stèle est un excellent messager et il ne rechigne pas à charger ses ennemis et à briser les lignes de défense, mais il préfère protéger les mortels plutôt que les détruire.[1]
Liste d’invocation Personnalisée
Un membre du clergé de Pharasma peut invoquer des créatures issues de la liste suivante, en plus des créatures habituellement associées au sort. Ils peuvent aussi lancer convocation de monstres et convocation d’alliés naturels pour invoquer des engoulevents (comme si c'étaient des aigles, avec le même profil).
Convocation de monstres III :Nosoi, psychopompe (voir Pathfinder #47)
Convocation de monstres XI: Vanth, psychopompe (voir Pathfinder #47)[1]