Consortium Aspis

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Aspis Consortium
Vidrin Vilk, an Aspis Consortium agent of Riddleport
(Organisation)
Type Commercial
Leader Aspis Prophet
Alignment Neutral evil
Headquarters Numerous Chelish cities
Goals Profit
Scope Regional
Structure Loose affiliation of ranked members
Members Skilled merchants and mercenaries

Source: Campaign Setting, pg(s). 189


Il y a presque deux cents ans, un navire chélaxien jeta l’ancre dans la capitale portuaire osirienne, Sothis. Ses voiles étaient ornées d’un emblème représentant trois vipères aspic entrelacées. Il ouvrit ses cales à l’art populaire bon marché et aux curieux objets cassés du désert, noyant les pauvres artisans et les escrocs souriants sous une pluie de pièces d’argent. Mais lors du voyage de retour vers Couronne d’Ouest, il se produisit un changement miraculeux. On déchargea ces marchandises dans des coffres luisants et des boîtes molletonnées, dans une atmosphère d’excitation, et les babioles se transformèrent en trésors de l’antiquité, en bijoux des dynasties pharaoniques, en mystères à la signification perdue dans le temps et en reliques encore plus précieuses. La noblesse de l’époque, obsédée par l’Osirion, ne rechigna pas devant les prix exorbitants mais justifiés demandés lors de la vente aux enchères de ces trésors. Ce soir-là, les trois actionnaires de l’expédition gagnèrent chacun une petite fortune et ce fut ainsi que naquit le Consortium de l’Aspis. [1]

Structure et commandement

Le Consortium de l’Aspis est structuré de manière à privilégier la survie de l’organisation plutôt que celle d’un individu ou d’une opération. Au plus bas niveau, on trouve les mercenaires, les employés et autres experts embauchés temporairement. Ils ne prêtent pas allégeance au Consortium et ne lui appartiennent pas, ils ne lui doivent que les services pour lesquels on les paie. Ces indépendants représentent la majorité des gens qui travaillent pour l’Aspis. Ils sont grassement payés pour accomplir leur mission mais ils reçoivent des directives très vagues quant aux méthodes à utiliser pour y parvenir, ce qui met le Consortium à l’abri de tout faux pas.

Au-dessus des agents temporaires, les membres de la socié­té sont répartis sur trois niveaux représentés par leur insigne. Les agents de bronze sont des mercenaires de talent, d’an­ciens soldats professionnels, des membres bien éduqués de la classe marchande ou encore des nobles de rangs inférieurs choisis pour leurs talents particuliers ou leur connaissance d’une région donnée. Tous sont attirés par le profit ou le pou­voir et possèdent des compétences que les membres de haut rang peuvent exploiter. Mais à ce niveau de l’organisation, les agents n’ont que peu d’influence en dehors des opérations lo­cales que leur confient leurs supérieurs.

Les agents d’argent coordonnent les diverses opérations de la société et trient les informations fournies par leurs subor­donnés. Ils possèdent un certain degré d’autonomie et peu­vent diriger leurs subalternes comme ils désirent, tant que leurs opérations profitent à leurs supérieurs. Il est rare qu’ils lancent de nouvelles opérations ou qu’ils étendent les inté­rêts du Consortium au-delà du territoire ou du domaine qui leur est assigné. Ils supervisent de nombreux agents, servent souvent de dirigeants locaux et officiels aux opérations d’une certaine région, d’un quartier ou d’une petite ville.

Au-dessus d’eux, les agents d’or dirigent des opérations qui comprennent des régions entières (sans tenir compte des frontières) ou se concentrent sur les projets auxquels leur syndicat accorde une valeur particulière. Ces grands esprits disposent de ressources, de richesses et d’une force de travail qui leur permet de gérer de nombreux projets dans une zone importante et d’avoir une bien meilleure vue d’ensemble que leurs sous-fifres, dont certains ignorent complètement qu’ils participent à un plan maléfique de grande envergure. Les agents d’or ne rendent de comptes qu’au conseil des action­naires du Consortium.

Les chefs du Consortium de l’Aspis sont entourés d’un halo de mystère, de fausses informations et de scandales. Certains croient que ce sont des fanatiques maléfiques, des créatures d’un autre monde, des scélérats masqués ou d’étranges êtres dangereux. En réalité, le Consortium de l’Aspis obéit à de multiples dirigeants, un conseil de huit actionnaires généralement désignés sous le terme de Protecteurs, ainsi que des héritiers de deux des trois fondateurs de l’Aspis : Jaydis Milon Malddis IV, un play-boy souvent absent, et la façade officielle du syndicat, le glacial A. X. Adrius. Même si le conseil et les deux directeurs sont censés se partager le contrôle des opérations, aucun ne peut prétendre être au courant de toutes les activités de l’Aspis. Cette approche a permis à l’organisation de prendre ses distances par rapport à d’anciens scandales en renvoyant et en condamnant publiquement des actionnaires. Grâce à cette danse complexe et si souvent répétée, faite de manipulations publiques, l’Aspis se dédouane de tout méfait. Sous le commandement du Consortium, quelques experts possèdent une grande influence au sein du syndicat, comme la flamboyante et habile Cirildimina Alasbhallas, la maîtresse des espions, le rusé capitaine de la flotte, seigneur Pairo Gavhaul, le stoïque chef de la sécurité du quartier général M. Khayn, et l’ingénieux et monomaniaque directeur de la mystérieuse opération « conférence Z », le professeur Tantis Mais.

Le Consortium de l’Aspis a des quartiers généraux dans de nombreuses régions, ainsi que des entrepôts, des exploitations banquières, des ateliers et des commerces le long des côtes de l’Avistan, du Garund et de la mer Intérieure. Le Vira Majestica est la première et la seule salle d’enchères du syndicat de Couronne d’Ouest (et c’est encore le siège de nombreuses opérations, du recrutement et de la supervision), mais le quartier général et le lieu de réunion des chefs se trouvent dans l’immense bâtiment au toit pyramidal que l’Aspis possède à Ostenso. On compte des bureaux importants à Azir, Éléder, Magnimar, Oppara, Sédeq, Sothis et dans plusieurs villes portuaires actives. Parmi ses opérations (légales ou non), le Consortium de l’Aspis porte actuellement un grand intérêt à l’exploration de l’étendue du Mwangi, au développement du commerce avec Jalmeray et le lointain Vudra, ainsi qu’à la récupération de reliques de l’Ancien Azlant et des terres au-delà de l’océan Arcadien. Il cherche également de nouvelles opportunités et découvertes en Numérie, dans la Couronne du Monde, en Ombreterre et même dans diverses localités exotiques. [1]

Les objectifs

Si au départ le Consortium était une entreprise privée motivée par le profit caractérisée par son côté théâtral et une absence totale de scrupules, il s’est depuis transformé en l’une des affaires les plus importantes et les plus diversifiées de l’Avistan et du Garund. Grâce au commerce et à ses liens avec d’anciens domaines chélaxiens, la compagnie a continué à prospérer malgré les guerres, le déclin de l’empire et ce qui sembla un temps être la fin du monde. Même si l’Andoran, le Nidal, la Sargave, la Varisie et d’autres pays ont gagné leur indépendance, bien peu ont essayé de se débarrasser des produits de luxe de l’ancien empire, produits que le Consortium veille à tenir à leur disposition et pour lesquels il est ravi de demander des prix exorbitants. [1]

L’opinion publique

Aujourd’hui, la plupart des gens considèrent le Consortium de l’Aspis comme un vaste groupe de commerçants et de nobles sans terres avec une armée privée composée d’agents, de mercenaires et d’ouvriers peu qualifiés. Les gens regardent les bateaux marchands aux voiles noires et blanches de l’Aspis avec autant de respect et d’envie que de crainte. Même si la majorité des agents du Consortium sont des mercenaires consommés (qui s’intéressent uniquement au profit personnel, payent leur cotisation à l’association et rien de plus), l’organisme s’est fait un nom en tant que fournisseur d’une fiabilité à toute épreuve, malgré son prix, en matière de commerce international. Il représente la seule source d’approvisionnement pour de nombreuses marchandises rares et extrêmement onéreuses. À cause de ce penchant pour l’exotisme, les nobles de nombreux pays apprécient énormément le Consortium et ses agents ne rencontrent aucun problème quand ils se promènent avec une ribambelle de mercenaires, de gardes et d’experts. Comme l’image publique du Consortium est globalement positive, quel que soit le pays dans lequel il opère, il est sûr de recruter le plus gros de sa force de travail et de ses mercenaires dans la population locale.

Malgré toutes les rentables opportunités et les occasions uniques que rencontre le Consortium de l’Aspis, les rumeurs font état de négociateurs sans scrupules, de pratiques impitoyables et de trahisons sanglantes qui suscitent la suspicion. L’époque instable qui suivit l’effondrement de l’empire chélaxien permit au Consortium de considérablement s’enrichir, mais le changement des anciennes colonies en états indépendants a diminué la demande en marchandises chélaxiennes et a augmenté leur disponibilité. C’est pourquoi le Consortium a été obligé de se diversifier et de recentrer ses opérations dans deux directions : la découverte et l’exploitation de nouvelles richesses et de nouvelles ressources, et la création d’une demande pour celles qui existent déjà. Ces objectifs ont beau sembler inoffensifs, l’Aspis les poursuit avec une ténacité impitoyable connue dans le monde entier. Les membres du Consortium se moquent des considérations morales comme l’exploitation des populations locales, le vol, la promotion de la guerre et les bénéfices excessifs, tant que cela n’entache pas leur prestige. Dans les pays cultivés de la mer Intérieure, les négociations illicites se font avec un certain degré de discrétion mais, quand la civilisation cède la place à la barbarie, les agents du Consortium ne s’embarrassent plus de subtilité et laissent libre cours à leur violence et leur cruauté.[1]

Références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Pathfinder Univers - La Mer Intérieure