Chéliax

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cheliax

Il y a un siècle, la mort d’Aroden changea à jamais l’empire du Chéliax, tandis que les états vassaux se révoltaient et que le pays-mère plongeait dans une guerre civile sanglante qui devait durer trente ans avant de voir triompher l’aristocratie diabolique qui règne à présent sur le Chéliax : la maison Thrune Trois-fois-damnée. Aujourd’hui, le Chéliax est une nation sans espoir. Un empire décadent affaibli par la perte de sa gloire et de ses richesses coloniales, mais qui continue à se bercer des idées de grandeur distillées par la cour infernale et ses cruels partisans. C’est une tache sur la surface de Golarion et une insulte à ce qui fut le plus grand royaume de l’humanité. Pourtant, le peuple se montre reconnaissant envers la maison Thrune qui a sauvé le pays de l’agonie et, si ce gouvernement d’oppresseurs et son église diabolique sont le prix à payer pour préserver la civilisation et empêcher une guerre civile encore plus dévastatrice, les Chélaxiens ne sont que trop heureux de payer et de servir. Malheureusement, cette servitude se traduit souvent par de l’esclavagisme. Les halfelins en souffrent tout particulièrement. On les appelle « anguilles » et on les traite avec mépris. Les tieffelins sont considérés comme pires que tout car ils sont la preuve vivante de l’échec de la volonté face à une tentation diabolique et, quand ils apparaissent en public, c’est toujours en tant qu’esclaves exotiques ou comme criminels discrets.

HISTOIRE [1]

cheliax_drapeau
Chéliax
Titre EMPIRE DIABOLIQUE SUR LE DÉCLIN
Alignement LM
Capitale Égorian (82 100)
Villes Bassin d’Ouest (1 350), Belde (4200), Brastelwark (3 500), Corentyn (24 300), Couronne d’Ouest (114 700), Dékarium (3 564), Fort Taggun (6 780), Halmyris (2 440), Hinji (14 456), Kantarie (1 200), Khari (2 450), Kintargo (11 900), Laekastel (14 690), Longacre (1 590), Macini (13 600), Misarias (2 450),Ostenso (14 200), Pezzack (4 800), Remesiana (19 450),Rikkan Est (1 295), Sénara (5 200), Vyre (17 300)
Dirigeant(s) Sa Majestrée Infernale, la reine Abrogail II de la maison Thrune Trois-fois-damnée
Gouvernement Bureaucratie impériale dirigée par des familles nobles influentes
Langues Commun, infernal
Religions Abadar, Asmodéus, Érastil, Iomédae, Zon-Kuthon

Le Chéliax impérial domina l’Avistan pendant plus de six cents ans, après que le roi chélaxien Aspex le Pondéré se fut séparé du Taldor, eut diplomatiquement absorbé l’Andoran et conquis l’Is­ger et le Galt. Ces événements marquèrent le début d’une tradi­tion expansionniste glorieuse qui dura plusieurs siècles et propulsa le Chéliax au sommet de la civilisation humaine. Le pays domina et soumit rapidement différents peuples et cultures. Ainsi, de nombreuses régions se retrouvèrent avec une élite ou une caste dirigeante d’origine chélaxienne (ou dont le fort hé­ritage chélaxien remontait à l’empire). Ce dernier continua de s’étendre, et alors que le retour d’Aroden, son dieu protecteur, approchait, aucun Chélaxien ne doutait que le pays ne finisse par atteindre la puissance (et la richesse) de l’Ancien Azlant.

Mais l’inexplicable se produisit. Au lieu de revenir, Aro­den mourut, et quelque chose au Chéliax mourut avec lui. L’empereur ayant perdu son mandat divin, certaines puissantes maisons nobles prirent de l’importance et plongèrent le coeur de l’empire dans une guerre ci­vile. L’anarchie et les combats se propagèrent dans le Chéliax pendant plus de trente ans, jusqu’à ce que la maison Thrune et ses alliés s’emparent du trône et le conservent. La reine Abrogail Ire, majestrée infernale du Chéliax, introduisit dans son armée des diables asservis origi­naires des profondeurs des Enfers et ceux-ci firent taire les dissensions au coeur de l’em­pire, ce qui accorda au nouveau régime un certain respect et une certaine légitimité. Les citoyens du Chéliax, élevés dans la crainte des dieux, étaient peu nombreux à approuver ces redoutables méthodes, mais partout où les adorateurs des diables s’instal­laient, les actes de violence incontrôlés des membres de l’ancienne génération cessaient rapidement. C’est ainsi qu’une paix lugubre s’installa dans le royaume.

Peu de temps après avoir pris le contrôle de la nation, les nouveaux diri­geants déplacèrent le centre du gouvernement vers la ville d’Égorian, et ils n’attendirent pas longtemps avant d’exiger la soumission des nombreuses colonies de l’empire du Chéliax. Pendant des mois, non seulement le nouveau régime parvint à maintenir les frontières de l’empire, mais il se mit égale­ment en devoir d’agrandir son territoire. Malheureusement pour le gouvernement d’Égorian, les blasphèmes infernaux de la maison Thrune retournèrent l’opinion publique contre le Chéliax. Les peuples du Galt et de l’Andoran se soulevèrent et brisèrent les entraves de l’empire. À contrecoeur, la maison Thrune permit aux vassaux du Chéliax de se séparer et elle se concentra sur les lucratives colonies de la Sargave au Garund et d’Ancre dans la lointaine Arcadie.

Malgré la perte de pratiquement la moitié de ses colonies, le Chéliax reste l’une des plus grandes nations de Golarion et sans doute la plus puissante de la région de la mer Intérieure. L’influence tentaculaire du Chéliax s’étend au nord jusqu’aux Terres des rois de Linnorm, au sud jusqu’à la Sargave au Ga­rund et à l’est jusqu’au Taldor et au Qadira. Des éléments de culture chélaxienne apparaissent dans chacun de ces endroits, et ailleurs aussi, particulièrement dans les ports et les villes commerciales de dizaines de nations. En effet, l’art, le théâtre et la musique (en particulier l’opéra) connaissent une grande popularité au Chéliax, ne serait-ce que parce que les anxieux habitants de cet état ont de plus en plus besoin d’échapper à la réalité. Cependant, malgré la popularité de la culture tradition­nelle de cette nation, la plupart des autres pays s’efforcent de gommer ces influences chaque fois qu’ils le peuvent, tout spé­cialement dans les domaines de la religion et de la philosophie.

GOUVERNEMENT [1]

agent_des_thrune

Les adorateurs de diables actuellement au pouvoir au Chéliax font office d’aristocratie au sein du nouvel em­pire. De nombreuses maisons dirigeantes se parent de titres tels que paracomte ou paraduc, les titres les plus ampoulés al­lant souvent aux familles qui ne sont de­venues nobles qu’avec l’arrivée au pou­voir de la maison Thrune. La plupart des maisons nobles qui existaient avant la mort d’Aroden ont conservé leur pouvoir et leur influence au cours du dernier siècle, mais ce sont celles qui ont la faveur de la maison dirigeante de Thrune qui ont gagné le plus en prestige et en richesse. Malgré leur pré­tention, leur morale douteuse et leur récente accession au pouvoir, les maisons nobles qui contrôlent actuellement le Chéliax le font de manière plus efficace que leurs équivalents d’avant la guerre civile. Sous la bannière rouge et noire d’Asmodéus, le Chéliax retrouve son ancienne gloire, à défaut de son ancienne droiture d’esprit.

La maison Thrune et une grande partie de la noblesse du Chéliax colla­borent avec des diables et les agents assimilés. Les aristocrates des familles nobles, nouvelles ou anciennes, passent des pactes avec les citoyens des Enfers, tirant de ces arrangements une puissance incroyable en échange d’un prix parfois mal défini. Toutes les maisons nobles n’accueillent pas à bras ouverts les influences de l’Enfer, mais celles qui ne le font pas adoptent sagement une position neutre à ce sujet… ou sont rapidement éradiquées. Malgré cette allégeance diabolique, la maison Thrune se considère comme seul maître à bord.

Le gouvernement d’Égorian conserve et exerce son pouvoir grâce à la fois à ses alliés et serviteurs infernaux, et à ses subor­donnés humains. Parmi ces jouets humains les plus puissants, on trouve les Chevaliers infernaux, des briseurs de crânes peu subtils. Les Chevaliers infernaux et leurs alliés diaboliques éli­minent la rébellion et la dissension dans les terres au centre de l’empire et constituent l’incarnation la plus symbolique de la dévotion absolue du Chéliax infernal envers la loi et l’ordre. Le Chéliax entretient également une large armée et une vaste flotte régulières. D’un point de vue militaire, c’est la plus puis­sante des nations de Golarion.

Malgré un gouvernement qui promeut le culte des diables, l’esclavagisme et certaines pratiques infernales, le peuple conti­nue à vivre un peu comme il l’a fait pendant des siècles. Mais contrairement à autrefois, il vit surtout dans la peur. La plupart des dieux majeurs restent populaires, même si tout Chélaxien prétend au moins vénérer en premier lieu Asmodéus et que chaque maison, maisonnette et chambre à louer contient un petit autel ou un symbole sacré du dieu diabolique.

reine abrogail II

Les nombreuses mesures prises par le gouvernement pour faire taire les dissensions rendent le peuple méfiant et intolé­rant. Même les citoyens n’ayant aucun lien avec l’ordre diabo­lique dénoncent ceux qu’ils suspectent d’être des traîtres afin de devenir riches et d’avancer dans la hiérarchie sociale. Ceux qui travaillent au sein du cruel système en place (et même ceux qui ne font que prétendre s’y intéresser) continuent de gagner en pouvoir et en prestige, tandis que ceux qui n’en sont pas capables ou refusent de suivre les règles sont fréquem­ment la cible de divers tourments et affronts.

La reine Abrogail II est l’arrière-petite-fille de l’autre Abro­gail et la sixième personne à porter la couronne depuis que la maison Thrune a obtenu le pouvoir au Chéliax. C’est une femme aussi belle qu’impitoyable. Son ascendant sur Gortho­klek, le diantrefosse qui aida déjà son arrière-grand-mère à conquérir le Chéliax il y a soixante-dix ans, n’est que l’une des ressources dont elle dispose pour assurer son emprise sur sa nation. La reine Abrogail II compte également dans sa cour la comtesse Lrilatha, une érinye que l’on dit envoyée par Asmo­déus lui-même pour éduquer la jeune monarque. Malgré ces conseillers diaboliques, l’esprit vif et les audacieux complots d’Abrogail restent son plus grand atout, ainsi c’est directe­ment grâce à elle que le Chéliax a aujourd’hui une chance de récupérer une part non négligeable de sa gloire passée.

ATLAS [1]

cheliax_carte

Arche d’Aroden. Ce pont monolithique en ruine surplombe le détroit d’Aroden qui sépare l’Avistan du Garund. Cette arche s’élève jusqu’à une trentaine de mètres au-dessus du détroit et s’étend sur plus de vingt-quatre kilomètres pour relier Coren­tyn au Chéliax et au Rahadoum, au sud. Le Chéliax contrôle une étroite bande de terre de l’autre côté de la mer Intérieure, au grand dam du Rahadoum. À peu près un tiers de cette im­mense et ancienne construction s’est effondrée, ce qui la rend inutilisable en tant que voie de déplacement terrestre.

Bois des Tumulus. Cette forêt épaisse et profonde a été baptisée ainsi car elle se dresse sur les tombes de nombre de tyrans potentiels. On dit que des enclaves de druides se cachent à l’intérieur et les légendes affirment que dans ses profondeurs existe un bosquet où Abrogail Ire passa son marché diabolique avec Asmodéus.

Brastelwark. Foyer d’un nombre incalculable d’alchimistes, d’artistes, de bardes et de magiciens, Brastelwark change constamment d’apparence. Ses nombreux objets d’art publics et ses multiples constructions à l’architecture fantastique lui donnent une allure animée et chaotique. La ville, qui com porte la plus grande concentration de gnomes de l’Avistan (voire du monde), abrite Drum Ronceviole, le roi gnome, le dirigeant théorique et autoproclamé de tous les gnomes (et vassal effronté de la reine Abrogail II).

Corentyn. Avant la guerre Éternelle, lorsque le Chéliax im­périal a finalement réussi à prendre pied sur les terres du Ga­rund, les neuf forts de Corentyn sont parvenus à repousser toutes les incursions vers l’Avistan menées via l’arche d’Aro­den par les nations garundi. Couronne d’Ouest. Couronne d’Ouest était autrefois le centre de la civilisation chélaxienne ainsi que la capitale de l’empire. Aujourd’hui, la façade dorée de cette ville s’effrite sous l’effet de la léthargie et du manque d’entretien. Les ves­tiges des anciennes maisons nobles autrefois puissantes et maintenant ostracisées s’affrontent entre elles tout en com­battant le pouvoir en place à Égorian. Des bêtes des ombres que l’on a importées du Nidal pour chasser les rebelles en herbe cachés dans cette ancienne ville parcourent les rues la nuit, dévorant traîtres et partisans sans distinction.

Égorian. Égorian, la Ville des Épines, est hérissée de tours et de beffrois, dont plusieurs sont garnis ou couverts de toits coniques très pointus. Les édifices publics de la ville, de style ar­chitectural principalement gothique, sont couverts pour la ma­jorité d’une couche de marbre noir parcouru de veines rouges importé à grands frais de la distante Arcadie. Le vieil Égorian, un des rares quartiers de la ville qui n’a pas été reconstruit aux couleurs de l’ordre diabolique, accueille les marchands et com­merçants étrangers et abrite tous les temples qui ne sont pas dédiés à Asmodéus ou à un des autres dirigeants des Enfers.

Kintargo. Établie à l’embouchure du puissant Yolubilis, la ville de Kintargo sert de point de départ pour la plupart des na­vires chélaxiens à destination de la Varisie au nord ou d’Ancre à l’ouest. C’est ainsi que Kintargo est devenue la ville du Chéliax la plus cosmopolite et la plus accueillante après Couronne d’Ouest, ainsi qu’un endroit célèbre pour offrir re­fuge et anonymat à tous ceux qui complotent la chute de la maison Thrune.

Murmebois. Les rumeurs prétendent qu’un portail des Enfers se cache quelque part dans les profondeurs de Murmebois. La forte concentration de tieffelins et autres rejetons infernaux joue évidemment en faveur de cette rumeur, qui évoque un portail laissé ouvert. D’autre part, le bois abrite le légendaire buisson Balafré, infesté de vermine et de champignons, que l’on dit être une entrée de l’Ombreterre.

Ostenso. Les docks et embarcadères d’Ostenso sont si vastes que près d’un quart de la ville se situe sur l’eau. Un autre quart de la ville repose sur une bande rocheuse connue sous le nom de faille de Custodisce qui s’étend sur huit cents mètres dans l’océan pour former le célèbre port naturel de cette ville. Ostenso abrite le plus grand chantier naval d’Avistan et accueille l’impression­nante flotte chélaxienne, la force militaire domi­nante des eaux de la mer Intérieure. Des soldats et des marins se regroupent à Ostenso pour protéger le Chéliax de son voisin rebelle de l’est, bien que cer­tains observateurs attentifs notent que les forces mili­taires qui y sont rassemblées semblent mieux préparées pour l’invasion que pour la défense.

Perchoir du Diable. Cette partie tristement célèbre de la côte ouest de l’Avistan occupe depuis longtemps l’imagina­tion des Chélaxiens. Cela fait une éternité que les tours de la région sont le théâtre de morts ignobles et qu’elles sont han­tées par des ombres diaboliques, les villageois de la région évoquant des démons ailés. D’étranges éperons rocheux et des abysses d’une profondeur surnaturelle empêchent d’atteindre ces dangereuses hauteurs par voie de terre. Ceux qui parvien­nent à survivre à cet environnement impitoyable compren­nent rapidement que les habitants de la région, les strix aux ailes sombres, n’aiment pas les intrus.

Pezzack. Parmi les collines aux pics effilés du perchoir du Diable, on trouve la grande ville de Pezzack, un foyer de sédi­tion et de complots à l’encontre de la nouvelle aristocratie du Chéliax. Des blocus navals stricts et un siège qui a duré plu­sieurs années ont isolé Pezzack du reste du monde. ­

Références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Pathfinder Univers - Cadre de campagne - La Mer Intérieure