Chevaliers Infernaux
Ils sont loi sans exception, justice sans pitié, punition sans recours. Ils sont une arme à utiliser en dernier recours et des soldats à la force de volonté nécessaire pour faire ce qui doit être fait. Ils sont intimidation, implacabilité et conviction. Ils sont le poing au gantelet noir de l’ordre absolu. Ils sont les Chevaliers infernaux. [1]
Les objectifs
Les Chevaliers infernaux sont des agents de la loi vêtus d’une inquiétante armure ne s’intéressant ni au bien-être social, ni aux exceptions aux règles. Ils existent uniquement pour faire appliquer la loi et maintenir un ordre rigoureux. Pour faire appliquer la loi d’une main de fer (à savoir faire respecter les codes de leurs divers ordres et celui de leur Chéliax natal), les Chevaliers infernaux imitent l’armée la plus efficace et la mieux organisée des plans : les légions des Enfers. Ils ne se préoccupent pas de morale, ni même de méthodes, mais seulement des résultats. Si on ne peut pas faire confiance aux hommes pour obéir aux lois par civilité et vertu sociale, il faut les traiter comme des bêtes et les forcer à obéir par peur de la main de leur maître.
Bien que les Chevaliers infernaux se montrent durs, ils ne sont pas Mauvais. Ils comptent bien sûr nombre d’éléments maléfiques (en particulier au sommet de la hiérarchie) mais la majorité des chevaliers sont Loyaux Neutres et les rangs de chaque ordre possèdent des individus de tout alignement Loyal.
Les Chevaliers infernaux étudient les méthodes, les lois, les tactiques et les atrocités des Enfers. Ils s’entraînent avec des diables invoqués jusqu’à ce que les combats contre les mortels ne leur semblent plus qu’un passe-temps bienvenu. Ils cherchent à se purger de toute émotion en assistant à des horreurs à vous transpercer l’âme afin de remplacer ces sentiments par une discipline de fer. Ils apprennent ainsi qu’il faut souvent faire des sacrifices pour le plus grand bien. Ils suivent un régime militaire draconien, possèdent une connaissance encyclopédique des lois de leur ordre et des gouvernements locaux, ils se plient à des exercices militaires réguliers afin de tempérer leur esprit comme leur corps. [1]
Structure et commandement
Tous les ordres de Chevaliers infernaux ont des méthodes uniques et des intérêts particuliers.
Ordre du Bûcher. Les Chevaliers infernaux de l’ordre du Bûcher considèrent que la foi est la meilleure fenêtre sur la noirceur du coeur des hommes. L’ordre cherche des cultes de dieux imaginaires, des chamans et des sorcières de campagne car il pense que les croyances païennes ne sont qu’une entrave à la civilisation et une excuse pour désobéir aux lois. Les Chevaliers infernaux s’éloignent donc beaucoup de leur citadelle de Krane, à côté du port d’Ostenso, pour chasser les pratiquants de religions sans dieu, en particulier dans les profondeurs du Garund. Le licteur Rouen Stought est une athée convaincue qui voue un mépris particulier aux étranges religions de Jalmeray. Elle est assez intelligente pour éviter de provoquer les Vudrains sur leur île, mais ses hommes chassent souvent les voyageurs du Royaume de l’Impossible.
Ordre du Chevalet. Les Chevaliers infernaux de l’ordre du Chevalet soutiennent que la connaissance peut blesser aussi profondément qu’une lame. Et c’est en gardant cette idée en tête qu’ils cherchent à éliminer les connaissances qu’ils estiment dangereuse. Ce qu’ils définissent comme informations illégales va des textes impies des cultes démoniaques aux imprimés révolutionnaires du Galt en passant par la philosophie égalitaire des anciens Azlants. L’ordre a adopté un exemple des dangers de la connaissance pour symbole et il se sert souvent du chevalet pour prouver que les inventions malavisées sont une véritable menace. Le deuxième juredi de chaque mois, le licteur Richemar Almansor brûle en public les textes qu’il a confisqués dans sa citadelle de Rivad, près de Couronne d’Ouest.
Ordre des Chaînes. Les Chevaliers infernaux des Chaînes pensent qu’un homme ne peut s’élever qu’aux dépens des autres. Les esclaves, les prisonniers et les serviteurs inféodés en fuite sont leurs proies favorites, bien que les combattants de la liberté, les révolutionnaires et les propriétaires d’esclaves qui refusent de leur rendre leur liberté au bout d’une durée prédéterminée (une préoccupation un peu plus altruiste) attirent aussi leur attention. Contrairement à leurs frères, les Chevaliers infernaux des Chaînes exécutent rarement ceux qui enfreignent leur code. Ils préfèrent les ramener là où ils doivent être, les revendre comme esclaves ou les enfermer à vie dans la citadelle de Ghéradesca, leur quartier général prison qui se trouve au sommet des falaises à côté de la ville de Corentyn. Le maître des lames Mardinus est un ancien esclave du licteur osirien Uro Adom et il se considère comme un exemple des hauteurs que l’on peut atteindre quand on se soumet à l’ordre social.
Ordre du Dieu griffu. L’ordre militaire du Dieu griffu prône la diversité et les vertus de cinq divinités loyales. Il distille des éléments choisis de leur philosophie pour créer un dogme qui ne ressemble pas à celui des religions consacrées à une divinité unique. Bien que le Dieu griffu vénère des aspects d’Abadar, Asmodéus, Iomédae, Irori et Torag, on ne sait pas bien de quel dieu cette religion tire son pouvoir et il est fort probable que ce soit sa simple force de conviction qui lui donne ses pouvoirs divins. Alors que les autres ordres de Chevaliers infernaux font respecter leur vision de la loi par sens du devoir et de la nécessité, les adeptes du Dieu griffu le font par ferveur religieuse, persuadés qu’il faut contraindre le monde à suivre le chemin de la vertu. Le sévère licteur Resarc Ountor prêche la doctrine rigide de l’ordre depuis sa forteresse en la citadelle de Dinyar, à la source de l’Iseld.
Ordre du Fléau. N’importe quel homme peut devenir un criminel s’il reste dans l’anonymat et ne risque aucunes représailles. L’ordre du Fléau combat donc les tendances criminelles des mortels en assurant une présence constante et en rappelant brutalement aux hommes qu’aucun crime ne restera impuni. Il utilise un vaste réseau d’informateurs, achète les accusations fondées et punit sévèrement les criminels en public. Sous la direction du perfectionniste licteur Toulon Vidoc, les Chevaliers infernaux voyagent souvent bien loin de leur citadelle de Demain, près d’Égorian, pour aller patrouiller dans les bas quartiers envahis par le crime et annihiler les organisations criminelles.
Ordre de la Grille. En sa citadelle d’Enferac, dans les montagnes occidentales du Ménador, l’ordre isolé de la Grille traite avec des diables et même les autres ordres de Chevaliers infernaux le craignent. Les signifers de l’ordre, reconnaissables à leur cape écarlate, sont trois fois plus nombreux que les chevaliers ordinaires et ils prétendent avoir connaissance de crimes avant même qu’ils ne soient commis. Tandis que les serviteurs infernaux des signifers font appliquer leur volonté dans le vaste monde, les membres de l’ordre consacrent tous leurs efforts à protéger on ne sait quoi et à chercher des connaissances dans les plans. Les Chevaliers infernaux de l’ordre de la Grille n’ont pas de licteur et obéissent à Giordano Torchia, un vicaire toujours masqué.
Ordre de la Pointe. L’ordre de la Pointe est le seul à posséder un quartier général en dehors du Chéliax. Il a déménagé vers la citadelle de Vraid, dans les monts de l’Esprit, à côté de Korvosa, il y a vingt-six ans. Les membres de cet ordre sont de tenaces chasseurs de brigands menant une véritable croisade contre la sauvagerie. Leurs intérêts rejoignent souvent ceux des magistrats locaux. Le licteur Severs Griffe-de-Pierre DiVri (ainsi nommé en raison du gantelet très particulier qu’il porte pour couvrir sa main gauche brûlée) dirige cet ordre et encourage les gens à demander l’aide de ses Chevaliers infernaux.
Les ordres mineurs. Il existe de nombreux autres ordres mineurs, mais peu sont connus en dehors du Chéliax. À Égorian par exemple, l’ordre de la Balafre traque les meurtriers et les assassins tandis que l’ordre de la Lance de Murmebois chasse les monstres qui prolifèrent dans les régions civilisées. Ces ordres mineurs sont moins répandus que ceux de leurs frères plus connus, mais ils sont tout aussi redoutés. [1]
L’opinion publique
Les Chevaliers infernaux sont craints et respectés dans le monde entier et la plupart d’entre eux rejoignirent l’ordre par sens du devoir et parce qu’ils souhaitaient appartenir à quelque chose de plus grand. Ils considèrent qu’un monde gouverné par de justes lois, dépourvu de bêtes sauvages et de voleurs, vaut la peine de faire des sacrifices, même celui de la liberté. Les nations et les dirigeants invitent parfois les Chevaliers infernaux sur leurs terres, afin de confier le sale travail lié à l’application des lois à ce groupe déjà détesté. Cela dit, il est souvent bien difficile de convaincre les Chevaliers infernaux de s’en aller une fois qu’ils se sont installés. [1]
Les titres des Chevaliers infernaux [1]
Les ordres de Chevaliers infernaux sont avant tout des organisations militaires et en tant que telles, ils partagent un système de rang basé sur les compétences, l’expérience et l’application des préceptes de l’ordre.
Le licteur : général d’un ordre de Chevaliers infernaux.
Le vicaire : chef érudit d’un ordre de Chevaliers infernaux.
Le/la maître/maîtresse des lames : maréchal d’un ordre de Chevaliers infernaux, second du licteur, d’un rang égal au paravicaire.
Le paravicaire : chef des signifers d’un ordre de Chevaliers infernaux, d’un rang égal au maître ou à la maîtresse des lames.
Le paralicteur : officier des Chevaliers infernaux.
Maralicteur : Chevalier infernal de rang moyen, équivalent à un lieutenant.
Le signifer : lanceur de sorts sacrés ou profanes des Chevaliers infernaux.
Le Chevalier infernal : soldat d’un ordre de Chevaliers infernaux.
L’écuyer : Chevalier infernal en cours de formation, écuyer.