Corbel

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Le changement le plus récent et le plus drastique connu par l’Ancien Chéliax est l’indépendance du Corbel qui a fait sécession et s’est déclaré nation libre il y a quelques années de cela. Sous la direction de Domina Jilia Bainilus, l’ancienne seigneur-maire de Kintargo, le Corbel a réussi à trouver l’équilibre fragile entre l’affirmation de sa position de puissance régionale et le maintien d’une relation cor-diale, bien que tendue, avec ses voisins. Domina Bainilus doit également préserver par la diplomatie l’harmonie entre les différentes puissances du Corbel car elle n’a pas la force militaire nécessaire pour imposer son autorité sur ses sujets et ne peut se permettre d’aliéner tout potentiel allié de cet état naissant et donc fragile. Bien qu’elle semble réussir sa mission jusqu’à présent, elle fait face à de plus en plus de difficultés alors que les tensions entre le Chéliax et l’Andoran croissent.

Le Corbel a gagné son indépendance en employant des moyens atypiques aux lourdes conséquences. Un groupe de rebelles, les Corbeaux d’argent, a découvert un document infernal tombé dans l’oubli, le Contrat de Kintargo, et a trouvé dans les termes de ce dernier une faille pouvant être exploitée pour mettre fin en toute légalité à l’emprise de la maison Thrune sur l’archiduché du Corbel. Les Corbeaux d’argent ont alors destitué le paracomte Barzillai Thrune, qui avait profité de sa position temporaire à Kintargo pour fomenter un acte de traîtrise envers sa propre maison, pour le remplacer par la seigneur-maire Bainilus, nommée dirigeante de la nouvelle nation, et se sont efforcés d’unir derrière elle les diverses factions du Corbel. Dès l’obtention de ses nouvelles fonctions, la seigneur-maire Bainilus a choisi de prendre le titre honorifique de « Domina » tombé en désué-tude après la guerre civile du Chéliax. Ce choix avait pour but de signaler à la fois que le Corbel se trouvait maintenant en dehors de la hiérarchie de la maison Thrune et qu’elle comptait gouverner selon les anciennes valeurs chélaxiennes, ce qui peut être interprété soit comme une critique subtile de la perversion de ces valeurs par la maison Thrune, soit comme une indication qu’elle n’avait aucune intention de répudier l’héritage chélaxien et les relations du Corbel. Cette ambiguïté est tout à fait volontaire et très représentative des positions du Corbel.

Plusieurs groupes disparates exercent leur influence sur le Corbel. Les plus importants sont formés par les familles riches de Kintargo qui contrôlent les transports maritimes, les indus-tries et les réseaux de commerce national de ce nouveau pays. Le commerce maritime est particulièrement important en rai-son de l’effondrement de la Passe de Ménador qui a interrompu les échanges par voies terrestres jusqu’à ce que le Corbel ait dégagé les lieux. Ce projet est en cours mais il est très oné-reux et a suscité une certaine animosité envers les Corbeaux d’argent. En effet, ces derniers ont gagné l’indépendance de la nation en partie par la destruction volontaire de la Passe visant à empêcher toute prise de contrôle militaire par le Chéliax. Maintenant qu’ils ne risquent plus d’invasion imminente, nombreux sont ceux qui remettent en question le prix que doit maintenant payer le Corbel pour cette décision.

Parmi les autres groupes influents du nouveau royaume, on trouve les elfes aquatiques de la crique Lugubre, les strix de la forêt du Corbel et les Rois et Reines autoproclamés de Vyre, la cité des Masques. Ces derniers ont maintenu le gouvernement du Corbel à une distance parfaitement calculée, lui offrant un sou-tien sporadique et peu fiable sans jamais prêter officiellement de serment d’allégeance. Chacun de ces groupes propose de précieux biens marchands, des défenses militaires et des services de renseignements régionaux mais aucun d’entre eux n’est habitué à coordonner ses intérêts ou ses activités avec les autres. Le nouveau gouvernement tente sans relâche de les persuader de coopérer, ce qui a parfois donné lieu à quelques frictions. Les réunions du conseil des Pairs, nom donné aux représentants des factions, peuvent être tout à fait acrimonieuses.

Le réseau Campanule, une organisation secrète halfeline qui permet aux esclaves qui ont pu s’échapper de quitter clandestinement le Chéliax, a également pris une grande ampleur au Corbel puisque le pays a proscrit l’esclavage dans le nouveau ré-gime. En revanche, le statut naissant du Corbel comme sanctuaire pour les esclaves en fuite lui a causé de nombreux soucis car les chasseurs d’esclaves tels que les Chevaliers infernaux de l’ordre des Chaînes exigent la coopération du gouvernement pour leur arrestation. De plus, certains nobles kintargais qui soutiennent encore le Chéliax et partagent avec lui des relations commerciales ont commencé à enlever des esclaves et les revendre à l’empire infernal. Bien que Domina Bainilus souhaiterait de tout cœur mettre fin à cette pratique, elle n’a pas encore la force politique et économique de s’opposer à ces nobles qui, ensemble, pourraient menacer la stabilité de son régime.

Malgré cela, le jeune pays demeure majoritairement optimiste. Les partisans les plus fervents du Chéliax sont retournés dans leur mère-patrie et les citoyens qui de-meurent au Corbel sont déterminés à bâtir une société plus juste et plus clémente. La plupart d’entre eux ne pensaient pas vivre assez longtemps pour pouvoir non seulement déclarer, après une révolution sans réelle effusion de sang, leur indé-pendance de l’empire des diables mais aussi forcer la maison Thrune à respecter cette indépendance. Selon eux, l’éventualité que le Corbel soit un peu plus pauvre et moins grandiose qu’en tant qu’archiduché du Chéliax semble un faible prix à payer. En effet, dorénavant ses richesses et son prestige peuvent au moins être ré-partis de manière plus équitable entre ses citoyens.[1]

Références

  1. Pathfinder 2 - [FR] - Prédictions Perdues - Guide_du_monde